Nexus climat
Sécurité et environnement en Afrique centrale : perspectives du Cameroun, de la République centrafricaine et du Tchad.
Période de mise en œuvre: 2024 – 2024
Collaboration:
Partenaire /01
Centre d'Etudes pour le Développement et la Prévention de l'Extrémisme
Partenaire /02
Organisation Internationale de la Francophonie (OIF)
TLe projet nexus climat-sécurité-environnement, commandité par l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et coordonné par le Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme (CEDPE), vise à mener une réflexion approfondie sur les risques sécuritaires liés au changement climatique dans la sous-région d'Afrique centrale, avec des études de cas portant sur le Cameroun, la République centrafricaine et le Tchad. L'espace francophone est actuellement confronté à une série de crises diverses. En plus des troubles politiques et sécuritaires, il doit faire face aux défis posés par les changements climatiques et la dégradation des écosystèmes, qui exacerbent l'insécurité alimentaire, la pauvreté et les déplacements, notamment en Afrique. L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a entrepris plusieurs initiatives pour répondre à ces enjeux. Dans le cadre de son cinquantième anniversaire, l'OIF a organisé une consultation en 2020, impliquant 10 000 jeunes issus de 83 pays. Les résultats de cette consultation ont révélé un vif intérêt des jeunes, dont 51 % étaient des femmes, pour les questions environnementales et climatiques. Ils ont également exprimé le désir d'être davantage impliqués dans l'élaboration et la mise en œuvre de politiques de développement durable. Pour les besoins de cette étude, le CEDPE coordonne une équipe d'experts des pays concernés, dont ceux de Tropical Green Builder au Cameroun. Pour la phase de terrain et les enquêtes, Tropical Green Builder a sélectionné trois localités où les conflits multiformes liés à la cohabitation et à la lutte pour l'accès aux ressources naturelles sont documentés au Cameroun : • Monts Bana-Bangangté-Bangou Au cours de la dernière décennie, les Monts Bana-Bangangté-Bangou ont été confrontés à une série de crises socio-sécuritaires et environnementales, notamment le conflit armé anglophone dans la région voisine et la rareté croissante des ressources naturelles. En conséquence, les Monts Bana-Bangangté-Bangou ont accueilli des groupes traditionnellement défavorisés, tels que les éleveurs Mbororo marginalisés et les déplacés internes fuyant multiformes. Cette situation a entraîné des défis/conflits supplémentaires pour les habitants de la région. • Plaine inondable du Noun La cohabitation entre les divers groupes qui peuplent la plaine du Noun a été récemment entachée par des affrontements interethniques, mettant en lumière des tensions sous-jacentes. Du fait de sa proximité géographique avec les régions affectées par le conflit armé, notamment la crise anglophone, la plaine du Noun est devenue une terre d'accueil pour de nombreux déplacés internes. L'expansion des terres agricoles pour répondre aux besoins alimentaires croissants de la population entraîne une conversion rapide des zones forestières en terres cultivables. Cette expansion doit composer avec les besoins incessants de pâturages pour l'élevage, créant ainsi des tensions supplémentaires. • Arrondissement de Bokito dans le Mbam-et-Inoubou Cette zone décrite comme une zone de transition est caractérisée par une diversité de paysages, y compris des zones forestières et savanicoles, des terres agricoles, des rivières et des collines. Les rapports entre éleveurs Mbororo et agriculteurs dans la zone, sont décrits comme étant de plus en plus conflictuels. Ces éleveurs venus du Nigeria et du Nord du Cameroun, occupent du terrain et leur présence depuis près de 10 ans arrange de moins en moins les agriculteurs.
15 avril 2024:
Lancement officiel du projet à N'Djamena (Tchad)
13 mai 2024:
Début de de la collecte de données par l'administration d'un questionnaire dans la plaine du Noun et dans les monts Bangou-Bana-Bagangté (Cameroun)